N° 57/ Lundi 11 décembrene Américaine, prix Nobel d’économie

Mistral gagnant

Arthur Mensch, PDG de Mistral AI. Crédit : AFP NewsCe sont trois petits génies biberonnés à l’excellence de l’éducation à la Française. A l’heure où la France se fait enfoncer dans les classements PISA, montrant les failles grandissantes de l’apprentissage des mathématiques dans nos écoles, les trois fondateurs de Mistral AI illustrent la qualité de nos enseignements supérieurs.  Ils viennent de lever 385 millions d’euros, après une première tranche de 105 millions. L’entreprise, qui ne compte que 22 salariés, est valorisée à 2 milliards de dollars et entre dans le cercle fermé des licornes françaises.

L’X et l’ENS

Arthur Mensch, le PDG de 31 ans, est passé par Polytechnique et l’École normale supérieure, avant d’aller faire ses classes chez DeepMind, le labo de recherche de Google. Guillaume Lample sort lui aussi de l’X et était chercheur en IA chez Meta, tout comme le troisième larron, Timothée Lacroix. Ils ont travaillé pour des entreprises américaines avant de créer leur propre start-up. Et espèrent bien les concurrencer. Leurs travaux ont permis des avancées décisives dans l’essor des modèles de langage en open source, qui promet de révolutionner la façon dont interagissent l’homme et la machine.

Parmi les bailleurs de fonds de Mistral AI, figurent l’éditeur américain de logiciels Salesforce, la banque BNP Paribas, le transporteur CMA CGM, indique la start-up dans son communiqué. Selon des sources du secteur, le groupe Nvidia, spécialiste mondial des puces pour supercalculateurs, est aussi partie prenante.

Les bonnes fées

Dès son premier tour de table, mené par le fonds américain Lightspeed Venture, plusieurs grands patrons se sont penchés sur son berceau : Xavier Niel, le propriétaire de Free, Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, ainsi que l’ex-PDG de Google, Eric Schmidt. Prometteur pour Mistral AI, mais pourront-ils concurrencer la puissance d’OpenAI allié à Microsoft ?

Les nouvelles mutations agricoles

Article sponsorisé

Pâturage en France. Crédit : ShutterstockL’agriculture en France a engagé de profondes évolutions, mais personne ne le sait, ou presque. Et l’élevage herbager, comme d’autres secteurs agricoles, se tourne vers les nouvelles technologies pour protéger l’environnement.

« Le monde agricole d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’hier », explique le sociologue François Purseigle. La France comptait 2,3 millions d’exploitations agricoles en 1955, 398 000 seulement existent encore aujourd’hui. Après la révolution des années 50, nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Qui s’appuie sur la technologie, le numérique, pour piloter les cultures et les élevages avec plus de précisions, moins d’intrants et plus de bio.

Les agriculteurs adoptent des solutions de pointe pour améliorer leurs pratiques. L'intelligence artificielle est entrée dans les fermes, pour surveiller la santé des troupeaux. Les drones eux, permettent de mieux cartographier les pâturages. Ces nouvelles technologies ouvrent vers un avenir singulier, où de nouvelles populations d’éleveurs et d’agriculteurs pourront se retrouver.

L’internet des objets dans les élevages

Autre innovation majeure qui se développe, l’internet des objets adapté à l’élevage. « La vache est l’animal le plus connecté au monde », constate Nicolas Devos, directeur commercial de l’agence Open, spécialisée dans les IoT. Dotées de colliers enrichis de capteurs, les vaches délivrent des informations sur leur état et leurs comportements ». Des modèles économiques innovants eux aussi, restent à trouver pour attirer de nouveaux profils d’agricultrices et d’agriculteurs. Comme assurer des retraites dignes et anticiper les passations d'exploitations qui ont de moins en moins lieu dans les lignées familiales. Regrouper des fermes pourrait aussi permettre d'adoucir certains coûts et d’aider à plus d'installations. « Nous avons perdu 100 000 agriculteurs en dix ans en France, mais il faut imaginer que 200 000 exploitants auront l’âge de partir à la retraite d’ici à 2030 », confirme François Purseigle. 

Un monde en transformation

Les nouveaux entrants, citadins en recherche de reconversion, enfants ou petits-enfants d’agriculteurs tentés par le retour à la terre, n’ont plus la même vision. Nous sommes presque tous issus de familles d’agriculteurs et pourtant nous ignorons presque tout de ce monde qui n’a cessé de se transformer. La France agricole bientôt ultra-connectée, n’a pas fini de nous surprendre.

* « Une agriculture sans agriculteurs », avec Bertrand Hervieu, aux éditions Presses de Sciences-Po

Pour aller plus loin : https://www.agriculture-circulaire.fr/il-est-temps-de-reconnaitre-les-transformations-profondes-du-monde-agricole/

Le site de l’agriculture circulaire : https://www.agriculture-circulaire.fr/

309 milliards

Les investissements industriels aux États-Unis des douze derniers mois sont supérieurs de plus 50 % à la moyenne des sept années précédentes. En montant brut de projets industriels, la Chine (210 milliards de dollars de juillet 2022 à juin 2023), est passée derrière les États-Unis (309 milliards de dollars).

VIDÉO : Emblème des jeux paralympiques

“Mon rôle n’est pas seulement d’être un athlète sur la piste mais aussi de faire changer les choses.”

Arnaud Assoumani, para-athlète français, est multiple médaillé olympique et 2x champion du monde de saut en longueur. Né avec une malformation au bras gauche, son but est de transformer les perceptions sur les athlètes handicapés lors des jeux paralympiques de Paris 2024.

• Google a publié ces tendances phares pour 2023 en France. Sans surprise, l’intelligence artificielle fait son entrée parmi les tops intérêts des Français.  « Comment utiliser ChatGPT ? » est la requête la plus fréquente. La star de l’année est aussi le rugby, grâce à la Coupe du Monde en France, ainsi que le capitaine de l’équipe de France, Antoine Dupont. En tête des personnalités, Kylian MBappé, devant l’inoxydable Brigitte Bardot, Dupont étant donc 3^e. Dans les questions insolites, « qu’est-ce qu’un bubble tea ? », et « comment savoir si on a des punaises de lit ? »

• On connaissait le bar à pâtes, le bar à salades, le bar à ongles… Mais chez Bouygues Telecom, c'est un « bar à prompts » qui vient d'être installé, sur son Technopole de Meudon, en banlieue parisienne. Deux à trois fois par mois, des ingénieurs de l'opérateur apprennent aux salariés les meilleures façons de dialoguer avec un robot d'intelligence artificielle comme ChatGPT.

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