Hélicoptère sans pilote
N° 50/ Jeudi 30 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie
Ils sont d’accord sur le principe d’une “gouvernement de l’IA", mais ne s’accordent sur aucune modalité pour l’instant. Réguler l’IA, comme les grands de ce monde ont régulé le nucléaire, voici l’objectif, mais la méthode choisie diffère des deux côtés de l’Atlantique. Mais les enjeux de puissance compliquent l’équation.
Divergences entre Europe et États-Unis
Aucun pays ne souhaite se pénaliser en adoptant une réglementation trop stricte qui empêcherait l’éclosion de ses propres champions. Sans surprise, Washington et Bruxelles sont à l’avant-garde. Mais leurs approches divergent. Et ChatGPT a tout changé. Depuis les initiatives, plus ou moins coordonnées, se sont succédées, sans qu’un consensus se dégage.
Beaucoup de bruit pour rien
Les négociations de l’AI Act en Europe, butent depuis plusieurs mois sur la nécessité d’encadrer ou non les « modèles de fondation », ces modèles généraux d’IA (tels que GPT d’OpenAI ou Llama de Meta) qui servent de base pour concevoir de nombreux services commerciaux tels que ChatGPT. Le Parlement a voté pour, afin de rendre leurs concepteurs responsables des usages finaux et de les pousser à la transparence. Mais la France, l’Allemagne et l’Italie sont contre. « L’AI Act doit réguler les applications concrètes de l’IA et non la technologie en elle-même », défendent Paris, Berlin et Rome dans un document commun. Les trois capitales plaident plutôt pour des codes de bonne conduite. Vraiment contraignants ?
Aux États-Unis, une liste d’engagements
Les États-Unis, eux, ont opté pour une autre stratégie. Depuis cet été, la Maison-Blanche a obtenu d’une dizaine d’acteurs nationaux du marché (les Gafam, OpenAI, Anthropic, IBM, Salesforce…) qu’ils s’engagent à respecter une liste d’engagements « afin que l’innovation ne se fasse pas au détriment des droits et de la sécurité des Américains ». Joe Biden a également signé, le 30 octobre, un décret présidentiel qui oblige les concepteurs de modèles de fondation les plus puissants à informer le gouvernement quand ils entraînent ces programmes, et à partager les résultats des tests de sûreté. Reste à fixer, des deux côtés de l’Atlantique les modalités de contrôle et de sanctions en cas de non-respect des accords.
Piloter un hélicoptère avec une tablette ne relève plus de la science-fiction. Airbus UpNext, filiale d’Airbus, vient de tester avec succès différentes phases d’essais en vol en hélicoptère, du décollage à l'atterrissage, au moyen d'un simple écran tactile, sans avoir à toucher au manche ni au palonnier. Pendant ce vol d'essai d'une heure en suivant un itinéraire prédéfini, le décollage, le roulage, la croisière, l'approche et l'atterrissage au cours d'un vol, le pilote a surveillé le système qui est capable de détecter les obstacles imprévus et de recalculer automatiquement une trajectoire de vol sûre.
Des essais à Marignane
En cas de besoin, le pilote peut facilement modifier les commandes à l'aide de la tablette et reprendre la mission par la suite. Les essais en vol se sont déroulés du 27 octobre au 22 novembre sur le site d'Airbus Helicopters à Marignane, en France.
Lancé en juillet 2020, ce programme de démonstrateur technologique, baptisé Vertex, a mobilisé pendant trois ans une équipe d'ingénieurs d'Airbus UpNext, une entité du groupe spécialement dédiée aux projets les plus innovants. Il s'est achevé le 30 novembre dernier, après une dizaine de vols d'essais autour de l'aéroport de Marseille Marignane.
Des essais très prometteurs
« Cette démonstration réussie d'un vol entièrement autonome du décollage à l'atterrissage est un grand pas vers la réduction de la charge de travail du pilote et pourrait également avoir des applications immédiates pour les hélicoptères en vol à basse altitude à proximité d'obstacles » a déclaré Michael Augello, CEO d'Airbus UpNext dans Air&Cosmos. Nous n’en sommes pas encore aux vols autonomes sans pilote, Paris 2024 a renoncé par exemple, mais les solutions se concrétisent.
LE CHIFFRE |
En novembre, l’inflation a ralenti à 3,4% sur un an, le plus faible rythme depuis le début de la guerre en Ukraine. La hausse des prix à la consommation dans l'Hexagone a nettement ralenti ce mois-ci à 3,4 % sur un an, après 4 % en octobre, selon une première estimation de l'Insee publiée ce jeudi.
À Bali, l’association Sungai Watch mène la bataille contre la pollution des océans en nettoyant les rivières avec des barrières innovantes qui piègent les déchets.
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« La crise arrive toujours le soir, à 22 h 00, la veille de vacances… La question aujourd'hui n'est plus si on va être attaqué, mais quand ». Hugues Foulon, directeur général d'Orange Cyberdefense. La branche consacrée à la cybersécurité d'Orange publie ce jeudi son rapport annuel, qui dresse un tableau inquiétant de l'état mondial de la cybermenace. |
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Dernière minute : la COP28 approuve la création du fonds pour les dommages climatiques. La décision, saluée par une ovation debout des délégués de près de deux cents pays, pourrait ouvrir la voie à un apaisement des tensions financières entre le Nord et le Sud.
France Deeptech est une nouvelle association qui regroupe des start-ups, des fonds d'investissement et des laboratoires de recherche. Elle a lancé quatre groupes de travail pour permettre à cette filière de poursuivre son ascension.
Les ministres sommés d’utiliser l’application française Olvid pour communiquer, les applications de messagerie comme WhatsApp, Telegram ou Signal présentent des « failles de sécurité » a justifié le cabinet d’Elisabeth Borne, qui incite fortement les ministres à télécharger l’application française.
Dominique Artus |
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