50 milliards pour la décarbonation

L'IA prédit les vagues "scélérates"

Réel Média par la rédaction
3 min ⋅ 22/11/2023

N° 44/ Mercredi 22 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie

50 milliards pour la transition écologique

Un an après avoir demandé aux industriels d’élaborer leur feuille de route en matière de décarbonation, le gouvernement signe aujourd’hui des contrats de transition écologique pour les 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre. De 50 à 70 milliards d’euros devront être investis au total, afin de réduire de 45 % leurs émissions d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Panier-Runacher et son homologue de l’Industrie Roland Lescure signent ce mercredi 22 novembre, sur le Salon des maires, les contrats de transition écologique. Il s’agit de concrétiser les ententes avec les sites industriels responsables à eux seuls de 60 % des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du secteur industriel français, et les quatre filières les plus émettrices (chimie, métallurgie, matériaux et construction et agroalimentaire), représentant 80 % des émissions nationales. ArcelorMittal, TotalEnergies, Saint-Gobain, Lafarge, Solvay ou Cristal Union font partie des grands groupes qui figurent sur cette liste.

Comment ça marche ?

En actionnant quatre leviers principaux de décarbonation : l’électrification des procédés (notamment pour remplacer des fours ou des moteurs fonctionnant au gaz), le déploiement de la biomasse (comme combustible de substitution ou comme carburant en biochimie), le recours à l’hydrogène « vert » (par exemple pour la fabrication de l’acier et des engrais minéraux), la capture et le stockage de carbone.

Des questions

Plusieurs de ces technologies sont encore en phase de développement, comme la capture et le stockage de carbone, procédé coûteux, énergivore et qui ne peut pas encore être déployé rapidement à grande échelle. Le gouvernement juge néanmoins « nécessaire » de développer une stratégie nationale de « capture, utilisation et stockage de carbone », comme l’explique Le Monde. En ce sens, un accord doit être signé avec le Danemark, en décembre, et avec la Norvège, en février 2024, pour permettre le transport du CO2 vers des capacités de stockage en cours de développement dans ces deux pays.

Des subventions oui, mais pas de sanctions. Ces contrats de transition n’ont cependant pas de caractère contraignant pour leurs signataires et ne comportent ni obligation de résultat ni sanction en cas d’objectifs non atteints.

L’IA prédit les vagues “scélérates”

Longtemps, elles ont été vues comme des mythes. Les vagues « scélérates » ont alimenté fantasmes, spéculations et films catastrophes. Pourtant, non seulement elles existent, mais elles détruisent navires et plateformes pétrolières. On peut maintenant les prédire avec plus de précision… Grâce à l’intelligence artificielle et rendre ainsi la navigation maritime plus sûre.

Décryptage

Ces vagues monstrueuses, qui peuvent atteindre 20 mètres de hauteur, ont causé de nombreux accidents ou disparitions inexpliquées. Elles ont bien sûr fait l’objet de différentes études ces dernières décennies. Mais l’institut Niels Bohr de l’université de Copenhague, a mis au point un modèle mathématique avec l’aide de l’intelligence artificielle et de milliers de données sur les mouvements océaniques, pour prédire avec précision leur apparition et leur fréquence.

Un milliard de vagues étudié

À partir de l’analyse d’une somme gigantesque de données, sur un historique de 700 ans, l’IA a appris à trouver la cause de ces vagues « scélérates ». Et communique cette causalité aux humains sous la forme d’une équation, que les chercheurs peuvent analyser et incorporer dans leurs futures recherches. Il sera possible de prédire quand cette « parfaite » combinaison de facteurs est présente pour augmenter le risque d’une vague monstrueuse qui pourrait représenter un danger pour quiconque navigue en mer.

Environ 50 000 navires marchands circulent à tout moment sur toutes les mers du globe, sans compter les bateaux de tourisme, ni les implantations de plateformes off-shores.

LE CHIFFRE

46 %

Des Français se déclarent favorables à l’énergie nucléaire, c’est un nouveau record. Ils n’étaient que 38 % en 2021. La part des opposants baisse à 12 %.

VIDÉO : Une greffe du larynx réussie

Karine, 49 ans, retrouve la parole après 27 ans, grâce à la 4ème greffe du larynx réussie dans le monde. 12 chirurgiens ont œuvré 27 heures à Lyon pour cette opération rare et risquée mais couronnée de succès. Dans 12 à 18 mois, Karine espère retrouver pleinement l'usage de sa voix.

La phrase

« Je ne doute pas que des start-ups françaises dans l’IA puissent lever plus de 500 millions, voir 1 milliard d’euros ». Xavier Niel, président d’Illiad qui vient de lancer le laboratoire de recherches Kyutai.

En bref

  • Rebondissement retentissant dans la saga qui a secoué le monde de la tech depuis près d’une semaine. OpenAI a annoncé mercredi le retour à sa tête de son cofondateur Sam Altman quelques jours après son limogeage, a annoncé la start-up créatrice de ChatGPT. « Nous avons trouvé un accord de principe pour que Sam revienne chez OpenAI comme PDG », a déclaré l’entreprise. Avec un nouveau conseil d’administration en phase avec lui.

  • L'équipementier ferroviaire Alstom a annoncé mercredi avoir remporté un contrat-cadre de près de 300 millions d'euros pour le développement et le déploiement du système de signalisation NExTEO sur les lignes de RER B et D en Ile-de-France. Avec ce nouveau contrat, Alstom équipera au total 350 trains et 100 kilomètres sur ces 2 lignes de RER parmi les plus chargées d'Ile-de-France. 

Dominique Artus

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Réel Média par la rédaction

Par Bernard de La Villardière

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