Un passeport numérique européen
La révolution aérienne
N° 36/ Vendredi 10 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie
Un passeport numérique européen
« C’est un pas de géant et une première mondiale » a déclaré Thierry Breton, commissaire européen, en annonçant la création du futur passeport (ou portefeuille) numérique européen.
Les représentants du Parlement européen et des États membres se sont mis d'accord mercredi sur la mise en place d'un système d'identification numérique sécurisé permettant d'accéder à tous types de services en ligne et surtout, utilisable dans toute l'Union européenne.
Décryptage
Ce système pouvant être associé à divers documents comme un permis de conduire, un compte bancaire, ou des diplômes. Les utilisateurs pourront par ce biais prouver leur identité et partager des documents électroniques très simplement depuis leur téléphone portable. Ce nouveau système doit s'appuyer sur les solutions nationales déjà existantes en les rendant interopérables.
S’affranchir des Américains
Ces "portefeuilles" permettront à leurs utilisateurs d'effectuer des démarches en ligne avec leur identification numérique national. Et surtout, il sera entièrement européen et donc indépendant des plateformes américaines comme Facebook, Google ou Apple. Le contrôle de l'utilisateur garantit que seules les informations qui doivent être partagées le seront. "Grâce au portefeuille d'identité numérique européenne, tous les citoyens de l'UE pourront disposer d'une identité numérique sécurisée tout au long de leur vie", a encore expliqué Thierry Breton sur les réseaux sociaux.
L'accord provisoire intervenu mercredi devra encore faire l'objet d'une adoption formelle par le Parlement européen et par le Conseil. Mais c’est un premier pas essentiel vers la souveraineté numérique européenne.
La troisième révolution de l’aérien
Cela peut paraître un peu loin, mais l’industrie de l’aérien travaille sur des temps longs et la révolution de l’hydrogène, plusieurs fois annoncée, devrait bientôt connaître ses premiers résultats. L’arrivée d’un poids lourd comme Airbus donne de la crédibilité à cette filière à fort potentiel, mais qui tardait à convaincre.
L’aviation au cœur de la décarbonation
« Depuis 2018, nous avons analysé tous les types de carburants et de propulsions pour trouver la combinaison d'énergie qui aurait le moins d'impact sur le climat. Nous avons étudié le butane, le propane, les bactéries, les différents carburants durables, raconte Glenn LLlewellyn, vice-président d'Airbus chargé du projet d'avion zéro émission, (ZEROe) dans Les Echos. Et nous avons conclu que l'hydrogène était la solution avec le plus de potentiel ». En effet, utilisé comme carburant, l'H2 ne rejette que de l'eau et non pas du CO2, à la différence du kérosène.
L’aviation émet 3 % des gaz à effet de serre de la planète et la croissance de l’aérien se poursuit à un rythme très soutenu. D’ici à 2040, le nombre d’avions devrait doubler dans le monde, pour atteindre 46 500 appareils d’après les calculs d’Airbus. Malgré sa place de numéro 1 mondial, la firme est entrée dans l’inconnu avec le début des travaux sur l’hydrogène.
Repartir d’une feuille blanche
C'est pourquoi Airbus a fait le choix fort de fabriquer des nouveaux avions spécialement conçus pour l'hydrogène plutôt que d'adapter le système aux aéronefs existants. La grande différence se situera entre autres dans le réservoir, situé dans la carlingue plutôt que dans les ailes, comme c'est le cas aujourd’hui. Mais avant de donner forme à l'avion lui-même, l'industriel doit déjà mettre au point les éléments clefs de la propulsion à hydrogène, comme le stockage et la distribution de l'H2, ainsi que la motorisation.
L’avènement de l’hydrogène
L'avionneur a ainsi réuni le gratin de l'industrie européenne et mondiale pour mettre au point ces « petites briques » qui formeront, pièce par pièce, le futur avion à hydrogène. Dans le cercle restreint, il y a bien sûr ArianeGroup, dont Airbus est l'un des principaux actionnaires, car l'entreprise est déjà familière du stockage et de la distribution d'hydrogène cryogénisé pour propulser ses fusées. Et d’autres entreprises sont dans la boucle.
Airbus mise sur la très forte croissance, d'ici 2030, de la production d'hydrogène, notamment sous l'impulsion de la Commission européenne. Le défi est immense mais passionnant et les implications technologiques très nombreuses.
LE CHIFFRE |
86 %
L’effet Taylor Swift. Au troisième trimestre, la banque United Overseas Bank de Singapour a vu le montant de ses commissions de carte bancaire flamber de 89 % sur un an, grâce à une explosion des adhésions à ses cartes de crédit. La raison : la banque s'est associée à la star américaine pour donner accès à ses clients à des préventes de billets de concert.
VIDÉO :
Des lettres d'amour françaises vieilles de 265 ans ont été retrouvées en Angleterre. Ces 104 lettres étaient destinées à des marins français qui combattaient pour la France lors de la Guerre de Sept ans.
Le professeur d’histoire de l’université de Cambridge raconte comment cette découverte unique a été la plus grande émotion de sa carrière.
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« Au 1er janvier 2024, toutes les données publiques de Météo France disposeront d'une possibilité d'accès sans frais et gratuitement réutilisables ». Christophe Morel, directeur de la stratégie de Météo France. |
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Samsung promet que l’intégration de l’intelligence artificielle sur son prochain téléphone Galaxy permettra aux locuteurs de deux langues différentes de se comprendre immédiatement, via une traduction audio et textuelle en temps réel. Disponible à la rentrée 2024.
Les Etats membres et le Parlement européen se sont entendus sur un texte qui prévoit la nécessité de restaurer 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d’ici à 2030. Selon des données communautaires, plus de 80 % des habitats naturels sont dans un état de conservation « mauvais ou médiocre ».
Arnaud Lagardère prend la tête d’Hachette Livre au moment où Vincent Bolloré va en prendre le contrôle. L’homme d’affaires reste PDG du groupe qui porte son nom. Par ailleurs, Denis Olivennes devient président d’Editis, cédé par Vivendi au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et Catherine Lucet devient directrice générale.
Dominique Artus |
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Réel Média par la rédaction
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