N° 40/ Jeudi 16 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie

La course aux prévisions météo

Alors qu’une nouvelle tempête s’avance vers les côtes bretonnes et que le Pas-de-Calais s’enfonce sous les eaux, les modèles de prédiction météo classique se retrouvent de nouveau au cœur de discussions animées.

Pourquoi ne peut-on pas encore prédire avec exactitude l’arrivée d’une tempête, de la pluie ou d’un épisode neigeux ? Les enjeux économiques et sanitaires sont énormes, les assureurs se retrouvent submergés de demandes de remboursements et les particuliers bataillent pour récupérer de l’argent.

L’intelligence artificielle peut-elle nous aider ? Oui répond la société DeepMind, filiale de Google, qui vient de démontrer la supériorité de son algorithme, appelée GraphCast, sur les modèles de calculs classiques basés sur des équations physiques. Et en plus, en un temps de calcul ridicule : une minute sur un processeur, contre des heures sur un calculateur classique.

Comment ça marche ?

Les modèles de prévision actuels reposent sur l’utilisation d’équations physiques. On prend l’état de l’atmosphère à un instant donné (température, pression, vent, humidité, etc., à différentes altitudes), puis on fait tourner le modèle pour le faire évoluer de la manière la plus « réaliste » possible. Cela met en jeu de très nombreux phénomènes physiques (rayonnement solaire, échanges thermiques, changements d’état, mécanique des fluides, friction sol-atmosphère…). Et il faut résoudre les équations en tout point de la planète, en faisant évoluer l’ensemble du système toutes les deux minutes sur une période de 10 jours, ce qui représente des quantités de calculs phénoménales.

Graphcast fonctionne de façon très différente, puisque c’est un système d’intelligence basé sur l’apprentissage profond. Il s’agit ici de nourrir l’IA avec de très nombreuses données atmosphériques et de lui laisser établir ses propres règles de calcul. Tout le savoir-faire des chercheurs tient dans la manière de concevoir et de configurer l’algorithme pour que son apprentissage soit le plus efficace et adapté au problème à résoudre.

Un résultat exceptionnel

Une fois cet « apprentissage » réalisé, il suffit de donner à GraphCast l’état de l’atmosphère il y a six heures puis son état actuel et le modèle vous donne son état suivant dans six heures. On répète alors l’opération avec l’état actuel et la prévision à six heures, pour obtenir celle à douze heures, et ainsi de suite, jusqu’à obtenir une prévision à 10 jours. Le résultat dépasse toutes les espérances : les prévisions de GraphCast sont meilleures que celle du High Resolution Forecat (HRES) du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF), la référence mondiale en la matière, pour plus de 90 % des variables considérées.

Un supermarché en ligne zéro déchet

Elles se multiplient comme des petits pains. Les camionnettes électriques jaunes du Fourgon sont de plus en plus nombreuses à arpenter les routes de l’agglomération de Lille et de plusieurs régions de France.

Ce supermarché en ligne propose une application pour choisir ses produits, essentiellement des boissons, bières, laits, jus, potages. Jusque-là rien que de très banal. Mais la livraison s’effectue dans des containers en verre réutilisables. Les boissons ont deux avantages : elles sont faciles à stocker dans du verre et ont souvent une date de péremption lointaine.

Respect de la consigne

Tout a commencé à Wambrechies, dans la banlieue lilloise, où la start-up a installé ses bureaux et son entrepôt de 2 500 m2. Les dirigeants voulaient faire la chasse au plastique et favoriser la consigne. Aujourd’hui, ils cumulent 20 entrepôts et 300 salariés dans toute la France. Et ne comptent pas s’arrêter là.

Chez les consommateurs, la consigne est souvent synonyme de contrainte. Mais la start-up facilite la transition vers le zéro déchet puisque ses clients rendent leurs bouteilles vides à chaque fois qu'ils en réceptionnent de nouvelles chez eux. Un modèle qui garantit une récurrence des achats, le but ultime dans l'e-commerce alimentaire.

Diversifier l’offre

Le Fourgon veut maintenant aller plus loin et propose aujourd’hui de l'épicerie (céréales, huiles, biscuits, etc.) et des produits pour la maison (lessive, liquide vaisselle, etc.). « Nous sommes passés de 180 à 2.000 références entre avril 2021 et aujourd'hui », explique Charles Christory, le directeur général dans Les Echos. Le panier moyen est de 45 euros : un montant que la start-up espère augmenter en diversifiant sa gamme. Les dirigeants viennent de lever 10 millions d’euros afin de poursuivre le développement de cette entreprise à impact.

700 milliards

En dollars, le montant record des échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine, c’est le double d’il y a quinze ans, malgré la guerre commerciale entre les deux pays. La rencontre entre les deux dirigeants à San Francisco devrait même augmenter encore les échanges.

VIDÉO : Le bateau contre le plastique

19 tonnes de déchets plastiques sont jetées dans l'océan chaque minute. Ancien officier de la marine marchande, effaré par cette pollution, Simon Bernard a conçu un projet fou il y a sept ans. Plastic Odyssey – l’expédition pour dynamiser et professionnaliser le recyclage et contribuer ainsi à dépolluer tout en créant des emplois et de la valeur pour les communautés locales.

• Offrez-vous une pièce de monnaie à l’image de James Bond. The Royal Mint, l'agence officielle qui frappe la monnaie britannique, a lancé mercredi une gamme de pièces dédiées aux collectionneurs et aux investisseurs à l'effigie de 007. Les prix? Entre 14,50 et 5 300 livres suivant l’alliage.

• À peine lancée en février, la start-up lyonnaise OPS Clean, qui fabrique de la lessive écologique à base de magnésium, vient de remporter 100 000 euros offerts par Amazon qui lui a décerné le prix de la start-up la plus innovante d’Europe.

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