Lagardère chez Vivendi, enfin

Retour de l'espace à 29 000 km/h

Réel Média par la rédaction
3 min ⋅ 21/11/2023

N° 43/ Mardi 21 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie

Lagardère chez Vivendi

C’est une nouvelle étape majeure qui se conclut dans les médias et l’édition avec la prise de contrôle du groupe Lagardère par Vivendi. Les négociations furent longues et difficiles, les conditions changeantes, mais finalement ça y est.

« C'est le plus grand changement de dimension pour notre groupe depuis une dizaine d’années. Vivendi devient un leader mondial de la communication, des médias et du divertissement », se réjouit Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi dans Le Figaro.

Une série à rebondissements

Affrontements capitalistiques, aller-retours, parfois rocambolesques avec l’autorité de la concurrence européenne, cette saga économique et familiale se conclut enfin. Arnaud Lagardère conserve la tête de son groupe, malgré les rumeurs qui le voyaient mis sur la touche, Lagardère reste en Bourse, et l’héritier devient en prime PDG d’Hachette, même s’il ne conduira sans doute pas les affaires quotidiennes.

Du côté de la famille Bolloré, il a fallu céder Editis au groupe de Daniel Kretinski, ainsi que le magazine Gala au groupe Figaro, pour obtenir l’agrément final de l’autorité européenne. Pour récupérer Europe 1, Europe 2, RFM pour les radios, plus le Journal du Dimanche et Paris-Match et la lucrative filiale Lagardère Travel Retail.

De nouvelles cibles

Le groupe grandit donc encore, son chiffre d'affaires passe de 9,6 milliards d'euros à 16,5 milliards, le poids de l'international atteignant 63 % de ses revenus (contre 54 % précédemment). Les effectifs grimpent de 38.300 à 65.700 collaborateurs.

Toujours à l’affût de nouvelles acquisitions, Vivendi sait qu'il peut compter sur son actionnaire de référence, le groupe Bolloré qui s'apprête à devenir encore plus riche. Dès la cession effective de ses activités de logistique à CMA-CMG, attendue au premier trimestre 2024, il disposera d'un trésor de guerre de 8 milliards d'euros de cash, en plus de 10 milliards de lignes de crédit. Et s’attaquera sans doute à des cibles internationales.

Retour de l’espace à 29 000 km/h

Crédit : NASACrédit : NASAIl est revenu de l’espace à la vitesse incroyable de 29 000 km/h, atteignant des températures de 1 500 degrés, avant de se poser en douceur dans les eaux du Pacifique. Il s’agit d’une étape majeure dans l’histoire de la conquête spatiale, car ce bouclier thermique gonflable, développé par la NASA, devrait permettre de poser des engins spatiaux de grande taille sur les planètes à explorer. Que ce soit la Lune, Mars, ou Vénus plus tard.

Décryptage

Cette technologie, également connue sous le nom d’aérobouclier (aeroshell) « décélérateur aérodynamique gonflable hypersonique », est développée par la NASA depuis dix ans, un nouveau vol d’essai ayant eu lieu début novembre. Les contrôles à l’arrivée ont démontré que les dommages étaient minimes et donc que l’opération était couronnée de succès.

« Les aéroboucliers de grand diamètre nous permettent de livrer du matériel de soutien essentiel, et potentiellement même des équipages, à la surface de planètes avec des atmosphères. Cette capacité est cruciale pour l’ambition de la nation d’élargir l’exploration à travers notre système solaire », a déclaré Trudy Kortes, directrice du programme de démonstrations technologiques de la NASA à Washington.

Développements commerciaux

En plus de cette démonstration technologique réussie, la NASA étudie des applications futures, y compris un partenariat avec des entreprises commerciales pour développer des technologies pour la rentrée de petits satellites, « l’aérocapture » et les charges utiles cislunaires. Et prépare un nouveau bouclier d’une circonférence de 12 mètres supérieurs.

LE CHIFFRE

500 milliards

En dollars, le futur marché de l’intelligence artificielle, qui devrait doubler dans les quatre ans à venir. Il croît de 17 % par an et cette croissance devrait encore s’accélérer.

VIDÉO : Manger ses déchets ?

Sera-t-on obligé de manger nos déchets dans le futur ? Christophe Doré, rédacteur en chef d’Ecologie 360, revient sur cette question et assure que « oui, dans le futur, on risque d’être obligé de manger nos déchets ». Il propose trois solutions pour valoriser des aliments non utilisés : la bière, les insectes et les algues.

La phrase

« Altman viré en tant que patron d'OpenAi, un choc mais, au bout du compte, Microsoft aura simplement davantage de contrôle sur la situation étant donné sa participation ». Dan Ives, analyste et patron de Wedbush.

En bref

  • Première mondiale dans l’hydrogène vert Les leaders du consortium européen Hyflexpower, Engie Solutions et Siemens Energy, ont annoncé la réussite complète de la conversion d'une turbine à gaz alimentée à 100 % avec de l'hydrogène renouvelable. Une avancée majeure pour la décarbonation de l'industrie.

  • Recentrage scientifique, fuite des investisseurs, liens avec Microsoft… Le limogeage surprise du cofondateur de la célèbre start-up à l'origine de ChatGPT ouvre une période pleine d'incertitudes pour OpenAI. Plus de 730 salariés sur 770 menacent désormais de démissionner pour suivre l'ancien PDG, Sam Altman.

Dominique Artus

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Réel Média par la rédaction

Par Bernard de La Villardière

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