N° 51/ Vendredi 1 décembrene Américaine, prix Nobel d’économie

L’IA plus bête qu’un chat

« L’intelligence artificielle est moins intelligente qu’un chat », c’est Yan Le Cun, l’un des papes de l’IA, responsable du labo de Meta, qui le dit. Coutumier de sorties médiatiques pour expliquer l’écart toujours énorme, entre l’IA et l’humain, il le démontre grâce à une étude.

Car la course se fait maintenant pour atteindre le nouveau Graal de l’IA, l’intelligence artificielle générale (AGI) : cette IA qui possède la capacité de comprendre, d’apprendre et d’appliquer son intelligence à une vaste quantité de problèmes, comme l’intelligence humaine. Ce serait à une échéance de 5 ans pour le PDG de Nvidia, leader dans la fabrication de microprocesseurs.

La « théorie du chat »

En attendant, les derniers tests comparatifs entre l’IA et l’humain semblent alimenter la « théorie du chat » de Yan Le Cun. Il a publié un article à la suite de ces tests, où il examine le raisonnement généraliste de l’IA et la façon dont elle se compare à celui de l’humain moyen.

L’équipe de recherche de Meta a élaboré une série de questions « simples pour des humains, mais difficiles pour la plupart des IA avancées ». Ces questions « du monde réel » demandent un ensemble de compétences aussi fondamentales que le raisonnement, la gestion de la multimodalité, ou la navigation sur internet.

Questionnaire comparatif

Le questionnaire a été soumis à un échantillon d’humains ainsi qu’à une IA équipée de plugins GPT-4, le grand modèle linguistique (LLM) le plus récent d’OpenAI. Un des tests consistait par exemple à se rendre sur un site web spécifique et à répondre à une question liée à une information présente sur ce site. Sans surprise d’après Le Cun, les humains ont généralement fait mieux que les bots.

« En dépit de leur succès dans des tâches difficiles pour les humains, les modèles de LLM les plus performants obtiennent de faibles résultats, explique-t-il. Même équipé d’outils, GPT-4 n’atteint pas un taux de réussite supérieur à 30 % pour les tâches les plus faciles, et 0 % pour les plus difficiles. Le taux de réussite moyen des répondants humains est lui de 92 % ».

Yann LeCun s’oppose à plusieurs de ses pairs qui considèrent que l’intelligence artificielle générale sera développée à court terme. Il estime au contraire que les capacités technologiques de l’industrie sont insuffisantes, et que les IA sont encore très loin de faire aussi bien que l’intelligence humaine.

Indemniser les pays vulnérables

C’est une bonne surprise, comme nous l’annoncions dès hier soir, l’indemnisation des pays les plus vulnérables face aux désastres climatiques qu’ils ont déjà subies, a été voté dès l’ouverture de la COP28 à Dubaï.

Il s’agissait d’un des sujets les plus sensibles, sur lequel aucun consensus n’avait été établi jusqu’alors. Les négociations sur le climat se concentrent généralement sur deux enjeux : comment atténuer le réchauffement climatique (en réduisant les émissions de gaz à effet de serre) et comment s'adapter à ses impacts déjà bien réels, comme la hausse du niveau des mers ou les sécheresses à répétition. Mais ses conséquences ne peuvent parfois plus être évitées : ainsi, quelle que soit l’évolution des émissions, la plupart des îles Maldives auront déjà disparu en 2050.

Plus de 500 milliards de pertes

Et selon un rapport de l'ONU, 55 pays parmi les plus vulnérables ont déjà subi des pertes de plus de 500 milliards de dollars au cours des deux dernières décennies, à cause de désastres climatiques. Les pays en développement et notamment les états insulaires les plus petits réclament ces compensations depuis plus de 30 ans. Une compensation demandée en priorité aux pays développés, considérés comme responsables de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre passées et actuelles.

« Il a été décidé que la Banque mondiale hébergerait ce fonds pendant une période transitoire de quatre ans, ce à quoi les pays en développement étaient farouchement opposés, explique Fanny Petitbon, responsable du plaidoyer pour l’ONG Care, dans Le Figaro. Ils dénoncent le fait qu’elle sert principalement les intérêts des pays les plus riches, qu’elle continue de financer l’industrie fossile, ou qu’en tant que banque, elle octroie des prêts, pas de dons. »

100 millions de dollars tout de suite

Pour faire avancer le dossier, Sultan al-Jaber, président de la COP28, a poussé hier les États pour que ce fonds ne soit pas un compte bancaire vide. Son pays a d’ores et déjà mis 100 millions de dollars sur la table. D’autres promesses de financement ont suivi dans la journée : 225 millions d’euros pour l’Union européenne, 10 millions de dollars pour le Japon, 17,5 millions pour les États-Unis… Elles devraient se poursuivre dans les prochains jours, avec la venue des dirigeants mondiaux à partir d’aujourd’hui.

30 milliards

COP28 : les Emirats annoncent un fonds privé de 30 milliards de dollars pour la transition. Ce fonds sera dédié à la recherche de « solutions » face au changement climatique, a annoncé le président des Emirats arabes unis, pays organisateur de la COP.

VIDÉO : Un bébé miraculé

“Au quotidien, on est confronté à la mort potentielle de son enfant.” De l'ombre à la lumière : Amélie, mère courageuse, a vu sa fille naître prématurément à 5 mois et demi, elle pesait seulement 800g. Un combat acharné pendant 7 semaines de réanimation, ponctuées de moments où le cœur de son bébé s’est arrêté. Aujourd'hui, sa fille Shéérazade se porte bien et est entrée à l'école. Amélie rend hommage au personnel médical qui a sauvé sa famille.

• Sam Altman a officiellement repris le rôle de PDG d’OpenAI, finalisant ainsi un accord qui avait été annoncé juste avant Thanksgiving. L’entreprise a récemment annoncé que Microsoft avait également obtenu un siège d’observateur sans droit de vote au sein du conseil d’administration de l’organisation à but non lucratif qui supervise l’OpenAI. Avec 49 % de participation dans l’entité lucrative de l’entreprise.

• Renault ne semble pas douter de l'engouement pour sa future R5 électrique. Alors que la voiture ne doit arriver dans les concessions qu'à l'automne 2024, le constructeur a mis en vente depuis jeudi, au prix de 150 euros, un coupe-file qui permettra de passer commande en avance, et d'être parmi les premiers à recevoir son véhicule.

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