Réglement de comptes dans l'IA

Les secrets de la flamme olympique

Réel Média par la rédaction
3 min ⋅ 20/11/2023

N° 42/ Lundi 20 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie

Réglement de comptes à OK Silicon Valley

Sam Altman évincé. Crédit : ShutterstockSam Altman évincé. Crédit : ShutterstockSi le monde d’Internet a souvent ressemblé au Far West, alors le dernier épisode du monde de l’intelligence artificielle peut se comparer à « Règlement de comptes à OK Corral », western légendaire, qui aurait été adapté par Netflix.

L’éviction de Sam Altman patron et fondateur d’OpenAI et créateur de ChatGPT par son conseil d’administration, a résonné comme un coup de tonnerre vendredi dans le petit monde de la Silicon Valley. Et sans que les investisseurs, au premier rang desquels Microsoft, n’ait été prévenu.

Décryptage

Convié à une visioconférence, Sam Altman a appris son éviction par le directeur de la technologie, Ilya Sutskever, en accord avec les autres membres du conseil. Pour comprendre cet épisode, il faut savoir qu’à sa création, Open AI est une fondation à but non-lucratif, lancé pour développer une intelligence artificielle sûre et au bénéfice de l’humanité. Et sa branche commerciale OpenAI LP, créée en 2019 pour attirer des capitaux indispensables à ses recherches, est sous la supervision directe de cette fondation à but non-lucratif. C’est pourquoi aucun des grands financeurs d’OpenAI, de Microsoft à Thrive Capital, ne sont représentés au conseil.

Motif du licenciement

Un communiqué de presse, publié une demi-heure plus tard, laconique mais très clair, souligne que le dirigeant « n’avait pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil ». Il s’agirait donc bien d’un différend sur la stratégie commerciale et son développement trop rapide. D’après des médias américains spécialisés, Sutskever reprocherait à Altman d’être allé trop loin et trop vite en mettant sur le marché des produits pas assez sécurisés.

Greg Brockman, PDG d’OpenAI est lui aussi évincé. Les deux hommes sont aussitôt récupérés chez Microsoft (1er actionnaire), dont le patron, Satya Nadella, a fort peu apprécié de n’être informé que quelques minutes avant l’annonce. Avec les autres actionnaires de la branche commerciale, il a essayé de faire réintégrer Altman et Brockman. Mais pour l’instant, la fondation a eu le dernier mot et a nommé un patron en intérim, Emmet Shear, fondateur de Twitch. Suite au prochain épisode.

Dans le secret de la flamme olympique

La flamme olympique est produite dans le secret d’une usine de Vire dans le Calvados à 2 000 exemplaires. Derrière le portail noir de l’entreprise Guy Degrenne, protégée par des caméras de surveillance, c’est un dispositif inédit pour cette entreprise plus connue pour ces couverts et ces plats.

Acier décarboné

Les 300 salariés de l’usine sont très fiers de la production de ces 2 000 objets de 1,5 kg, 70 centimètres de hauteur chacun, livrables en janvier 2024. L’entreprise à répondu à la commande du CIO et d’après le dessin du designer Mathieu Lehanneur. « Il a fallu faire très vite pour concevoir un prototype. Et là où il faut généralement dix-huit mois, on l'a réalisé en quatre mois », a confié Nicolas Dessoude, le directeur de l’usine de Vire. L’acier est fondu à l’électricité chez ArcelorMittal, leader de l’acier décarboné, à partir de matériaux recyclés.

Nom de code « vuvuzela »

La plus grande discrétion était requise, seuls quelques salariés étaient dans la confidence du projet au nom de code « vuvuzela », parce que le dessin ressemble à ces trompettes sud-africaines. Pas question pour Paris 2024 de jeter après usage les flammes comme c’était le cas dans les précédents JO, c’est pour cette raison que seules 2 000 seront produites au lieu des 12 000 habituelles. Les torches seront nettoyées et recyclées au fur et à mesure de leur utilisation.

C'est le 8 mai 2024 que le premier relais de la flamme olympique s'élancera pour un périple à travers la France de milliers de kilomètres. 10.000 relayeurs au total pour une arrivée prévue à Paris le 26 juillet.

LE CHIFFRE

600 000

600 000 cochons dans un gratte-ciel de 26 étages, c’est le nouveau projet chinois de “mégaferme” ultra-connectée pour 2024. La Chine souhaite ériger la sécurité alimentaire au rang de priorité.

VIDÉO :

“Notre oeuvre est adjugée à 350 000$, c’est une des choses les plus dingues qui me soit arrivée dans ma vie.” À 25 ans, Hugo Caselles-Dupré et ses amis, co-fondateurs d'Obvious, sont devenus les plus jeunes artistes côtés de l'histoire. En 2015, leur première œuvre d'art créée par l'intelligence artificielle s'est vendue à 350 000$, bouleversant leur destin. Un doc à voir sur Canal +.

La phrase

« J'ai accepté ce poste parce que je crois qu'OpenAI est l'une des entreprises les plus importantes qui soient actuellement. Lorsque le conseil d'administration m'a fait part de la situation et m'a demandé d'assumer ce rôle, je n'ai pas pris la décision à la légère ». Emmet Shear, cofondateur de Twitch, dirigeant par intérim d’OpenAI.

En bref

  • Après la French Tech, la French Touch. Lancé il y a presque quatre ans par Bpifrance, ce pôle qui réunit les industries culturelles et créatives tricolores n'en finit plus de grandir. Pour sa troisième édition le 21 novembre, We are French Touch, le rendez-vous annuel organisé par la banque publique d'investissement, attend plus de 5 000 participants à la Maison de la Mutualité, à Paris.

  • Airbus a fait voler aux Etats-Unis, début octobre, un planeur équipé d’un moteur à hydrogène. Un engin expérimental qui vise en particulier à évaluer l’impact des traînées de condensation de cette nouvelle génération de systèmes propulsifs.

Dominique Artus

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Réel Média par la rédaction

Par Bernard de La Villardière

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