N° 53/ Mardi 5 décembrene Américaine, prix Nobel d’économie

Tensions avec la Chine

Crédit : ShutterstockÀ l’heure où l’Europe et la France parlent de plus en plus de relocalisation industrielle, ou de réindustrialisation, un chiffre vient contrebalancer de nombreuses déclarations d’intention, un chiffre qui peut même faire peur. 400 milliards d’euros de déficit commercial…vis-à-vis de la Chine en 2022.

Il s’agit du montant le « plus élevé de l’histoire », confirmait Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission européenne le 16 novembre dernier, « Ils sont le résultat intentionnel de la politique chinoise ». Le déficit n’était « que » de 180 milliards en 2019. Avec les tensions géopolitiques de plus en plus fortes, ce sujet sera à l’ordre du jour du prochain sommet Chine-Europe à Pékin les 7 et 8 décembre prochain.

Nouvelle vision

« La confiance mutuelle a été sapée », a tranché le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, « l’UE et la Chine ne doivent pas craindre « les discussions difficiles », a affirmé le commissaire pour le marché intérieur, Thierry Breton, dans Le Monde. Autant de déclarations qui tranchent avec le passé, mais qui demandent des actes forts pour confirmer le changement de vision politique et économique. La commission a par exemple lancé une grande enquête sur les subventions chinoises aux modèles de voitures électriques. Cela devrait être la plus grande enquête de son histoire. En attendant une prochaine étude sur les turbines éoliennes, très subventionnées elles aussi. Au début des années 2010, déjà, l’industrie européenne des panneaux solaires avait été laminée par l’importation de panneaux chinois peu chers. 

Stratégie européenne

Les Américains ont choisi une stratégie agressive, politique et économique, de découplage technologique. Les Européens se veulent plus prudents, mais surtout, ils ont du mal à s’accorder entre eux, une fois de plus. En juin, ils ont défendu une « stratégie de sécurité économique », visant à accroître le contrôle des investissements étrangers et des exportations technologies critiques. De quoi renforcer la panoplie d’outils de défense commerciale mis en place depuis 2019. Et garder un dialogue ouvert avec l’incontournable partenaire chinois.

Décarbonation à Marseille

Une centrale de recyclage est en cours de construction sur le toit d’un centre commercial à Marseille. Aux Terrasses du port de Marseille, dans le quartier de la Joliette, les déchets des 25 restaurants du centre seront recyclés à hauteur de 500 tonnes, (équivalent de la consommation de 5 000 habitants) à partir de janvier 2024.

L’installation de cette station de micro-méthanisation TerraMetha, composée de quatre conteneurs maritimes aménagés, sera une première mondiale sur le toit d’un centre commercial. Le service pourra être rapidement étendu aux autres restaurants de ce quartier de la Joliette, qui donne sur le port industriel.

Énergie, eau, compost

Ils vont ainsi transformer leurs déchets en eau, énergie et compost, grâce à la technologie mise au point par la start-up bordelaise Bee&Co et la société Veolia : « Le conteneur à l’avantage d’être fermé et ainsi contenir les odeurs et le bruit », affirme Véronique Perez, cofondatrice de Bee&Co dans Le Parisien. « Sans nuisance, cette machine est gérée à distance et totalement automatisée. »

Grâce à un investissement de 3,5 millions d’euros, l’électricité issue du biogaz dégagé renforcera des panneaux solaires et la boucle de géothermie marine déjà installée pour renforcer l’autonomie énergétique du bâtiment. Ce cycle vertueux permet ainsi de limiter l'impact carbone, avec l'objectif affiché, éviter le rejet de 80 tonnes de CO2 par an.

- 13 milliards d’euros

Alerte sur les finances publiques. La transition fera perdre pas moins de 13 milliards d'euros aux recettes de l’État d'ici à 2030, et jusqu’à 30 milliards d'ici à 2050, estime la Direction générale du Trésor. L’administration a calculé pour la premières fois le manque à gagner sur la fiscalité des carburants dans les années à venir.

VIDÉO : Un

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• Mistral AI n'a pas encore soufflé sa première bougie mais sa valorisation a déjà tout de celle d'une grande. D'après des informations de l'agence Bloomberg, qui cite des personnes proches du dossier, la start-up française est sur le point de lever environ 450 millions d'euros (487 millions de dollars) dans le cadre d'un cycle de financement qui la valoriserait à environ 2 milliards de dollars.

• Hydrogène : Michelin, Forvia et Stellantis inaugurent leur « giga-usine » de piles pour utilitaires. L’objectif de cette usine au sud de Lyon, est de produire 15.000 systèmes à hydrogène en 2024, qui vont faire rouler des utilitaires et des bus à l'hydrogène, puis de monter à 50.000 par an d'ici 2026.

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