N° 54/ Mercredi 6 décembrene Américaine, prix Nobel d’économie

L’Europe veut réguler l’IA

Tout le monde veut réguler les travaux et les entreprises de l’intelligence artificielle et personne n’est d’accord sur les modalités. Mais il y a urgence. Le Parlement et le Conseil européen, ainsi que la Commission européenne doivent trouver un accord politique aujourd’hui sur la première réglementation de l'intelligence artificielle au monde.

L'IA générative est la principale pomme de discorde. Car chacun veut conserver, soit une longueur d’avance comme les États-Unis, soit sa capacité à se développer vite, comme les sociétés de l’IA françaises ou allemandes. La France, la première, a changé son fusil d’épaule, avec les déclarations de Bruno Lemaire sur la nécessité du développement.

La France et l’Allemagne d’accord

La France a ainsi semé la zizanie ces dernières semaines en décrétant, en dernière ligne droite, qu'il fallait plutôt privilégier des codes de bonne conduite volontaires. Elle a rallié à son camp l'Allemagne et l'Italie, deux poids lourds de l'UE. La France et l'Allemagne redoutent qu'une réglementation jugée excessive tue dans l’œuf les start-ups nationales, comme Mistral AI chez nous, ou Aleph Alpha de l’autre côté du Rhin, potentielles rivales d’Open AI et de son ChatGPT. L'UE n'est pour l'heure qu'un acteur de second plan dans le développement de l'IA, là où les géants Américains Alphabet, Amazon et surtout Microsoft, investissent des milliards.

Menace pour l’humanité ?

Mais pour le Parlement européen, de nombreux chercheurs en IA, ou encore Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, l'un des architectes de la loi, il n'est pas question de laisser ces acteurs « dans la nature ». L'IA a carrément été présentée par certains comme présentant potentiellement un risque de menace existentielle pour l'humanité, suivant l'utilisation que l'on pourrait en faire. Mais en son temps, on disait la même chose d’Internet.

Très chère Zurich

Crédit : ShutterstockIl vaut mieux faire ses courses aux États-Unis qu’en Suisse ces derniers temps. Zurich est la ville la plus chère du monde, à égalité avec Singapour. Ces deux villes ont détrôné New York, selon un classement établi par The Economist, à partir des données recueillies dans 173 villes dans le monde.

L’Europe classe 4 villes dans le top 10, à cause des hausses de prix dans l’alimentaire et l’habillement, couplées à l’appréciation de l’euro face au dollar. Comme le calcul est fait en dollars, la hausse de l’euro fait remonter mécaniquement les villes européennes.

Chute du rouble et des villes russes

Et fait baisser dans le classement les villes américaines, Los Angeles 6^e et San Francisco, pourtant au cœur de la Silicon Valley, recule à la 10^e. Le recul le plus spectaculaire est pour les villes russes, avec la chute vertigineuse du rouble depuis le début de la guerre en Ukraine : Moscou se classe à la 142^e place et Saint-Pétersbourg à la 147^e.

Paris toujours plus chère

« La crise du coût de la vie est loin d'être terminée et les niveaux de prix restent largement au-dessus des tendances historiques », relève Upasana Dutt, responsable de l'étude, qui se fonde sur le prix de 200 produits et services.Même si les prix vont continuer de baisser en 2024, l’inflation sera toujours présente. Genève se classe 3^e, et mauvaise nouvelle, Paris grimpe de deux places en 7^e position. Mais les Parisiens et les touristes le savaient déjà…

1668 h

En 2022, la durée effective annuelle de travail des salariés à temps complet en France atteignait ainsi 1 668 heures, nettement moins que la moyenne européenne ( 1 792 heures) et 65 heures de moins qu'en Espagne, 122 heures de moins qu'en Allemagne, 162 heures de moins qu'en Italie.

VIDÉO : Un

45 tonnes de plastique retirées des océans en 1 mois grâce à l'ONG Ocean Cleanup. Fondée par Boyan Slat en 2013, cette organisation utilise un filet entre navires pour collecter et recycler les déchets marins. En août 2023, un système trois fois plus grand a été déployé, visant à éliminer 90% de la pollution plastique d'ici 2040.

• Lutte contre le porno des ados. Le régulateur au Royaume-Uni est prêt à aller loin dans ses exigences imposées aux opérateurs. Dans un document publié mardi, l'Ofcom a précisé les moyens que devront déployer les sites pornographiques pour vérifier l'âge des utilisateurs. Cela inclut la vérification par carte bancaire, par l'opérateur de téléphonie mobile, par un document d'identité, ou par une reconnaissance faciale de l'âge.

• La France vient d’engranger, cet automne, sa plus belle récolte de tournesol depuis les années 1990, à 2,1 millions de tonnes. En hausse de près de 20 % par rapport à 2022 et de 36 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les régions traditionnelles de production, l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et le Centre-Val de Loire, ont été les plus favorisées.

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