L'IA qui fait aimer les maths
N° 46/ Vendredi 24 novembrene Américaine, prix Nobel d’économie
Projet de station solaire dans l'espace. Crédit : ShutterstockC’est le futur Graal de la conquête spatiale et de l’énergie propre. Une station spatiale qui capte l’énergie solaire et l’envoie vers la Terre sous forme d’ondes. La science-fiction en a rêvé, le 21e siècle le rendra concret. Et la compétition entre nations devrait s’exacerber dans les années à venir.
Décryptage
L’énergie solaire est récupérée par des satellites géostationnaires à 36 000 km de la Terre, équipés de panneaux de 1 700 mètres de diamètre, puis envoyé sous la forme de micro-ondes vers une centrale terrestre d’une surface dix fois supérieure, où elle est alors convertie en électricité. En effet, dans la stratosphère, le rayonnement solaire est beaucoup plus important que sur Terre, où il est atténué par l'atmosphère. En plaçant un satellite équipé de panneaux photovoltaïques à plus de 36.000 km du sol, on évite même de le faire passer dans l'ombre de notre planète.
Une concurrence mondiale
Une opération déjà réussie en mars 2023 par les équipes de l’Institut de technologie de Californie, et expérimentée depuis trois ans par l’armée américaine. Le Japon et la Chine sont aussi sur les rangs. La Chine par exemple, dont l’ambition se joue à Chengdu. La ville a beau être noyée dans le brouillard un tiers de l’année, elle compte bien être une pionnière dans le solaire spatial, accueillant depuis 2021 un site de 13 hectares consacré au projet. En France, le projet Solaris a été approuvé et une étude de faisabilité confiée à Thalès Alenia Space, filiale du groupe.
10 000 dollars le kilo
Un seul satellite de 2 000 tonnes couvert de panneaux solaires pourrait produire de l’électricité pour un million de foyers. Plus puissant qu’un réacteur nucléaire de type EPR. Mais les écueils sont encore nombreux, comme le coût du transport de matériel vers l’espace : 10 000 dollars le kilo. Le coût d'assemblage d'une station de 1 mégawatt, s'étalant sur 5 km2, est estimé aujourd’hui à 10 milliards de dollars.
Vos enfants sont sauvés. Fini le prof particulier peu motivé, les cahiers d’exercices pendant les vacances, ou encore la révision au long cours. Une start-up a développé deux logiciels basés sur l’intelligence artificielle pour aider les enfants dans la compréhension et l’apprentissage des mathématiques.
EvidenceB, issu de la recherche académique sur les sciences cognitives, a vu son premier logiciel adopté par l’Éducation Nationale dès 2020 et vient de recevoir un prix prestigieux aux États-Unis, dans le cadre du Tools Competition 2022-2023 qui a opposé un millier de candidats provenant de 73 pays. La jeune entreprise a reçu un prix de 250.000 dollars dans la catégorie Learning Science Research.
Éviter le décrochage scolaire
Adaptiv’Math, c’est son nom, répond aux enfants qui risquent le décrochage scolaire. « Le principe est de s'adapter au niveau de l'élève en évitant deux écueils. Celui de l'exercice trop facile qui le conduit à s'ennuyer et celui de l'exercice trop difficile qui le décourage », explique Thierry de Vulpillières le cofondateur de l'entreprise, dans Les Echos.
L’IA entre en jeu avec des algorithmes développés par une équipe de scientifiques de l'INRIA de Bordeaux spécialisés au départ, en robotique cognitive. Le logiciel propose 7.000 exercices répartis en plusieurs modules liés à l'apprentissage des mathématiques : nombres et calculs, résolutions de problèmes en arithmétique et grandeurs et mesures.
Bientôt aux États-Unis
Et pourrait donc bientôt aider les élèves américains. Les élèves d'une centaine de classes vont ainsi tester Adaptiv'Math pendant deux mois au cours d'un essai contrôlé randomisé qui permettra de comparer la progression de deux groupes. Le School District de Californie s'est déjà positionné pour mener une expérimentation de même nature en 2024.
LE CHIFFRE |
Le pourcentage des Français qui déclarent suivre l’actualité avec intérêt, selon le dernier baromètre Kantar Public onepoint pour La Croix. Une augmentation significative par rapport au précédent baromètre publié en janvier 2022, où seuls 62 % répondaient par l’affirmative.
« Oui, je suis handicapé mais je peux être utile ». Cette phrase a bouleversé la vie de Yann et Lydwine Bucaille, les motivant à créer les « Café Joyeux », pour briser les barrières rencontrées par les personnes en situation de handicap. Le documentaire "L'Épopée joyeuse" de CANAL+ immortalise leur parcours, avec l'inauguration du premier "Café Joyeux Inside" au sein de la chaîne.
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« L'IA Act ne doit pas freiner l'innovation ». Aurélie Jean, docteur en sciences et spécialiste des algorithmes. A la question de comment encadrer l’IA, elle plaide pour une gouvernance algorithmique et encourage, en même temps, la constitution d’un cadre législatif capable de se projeter à très long terme. |
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Après de nombreux retards, Ariane 6 a passé à Kourou avec succès son test de répétition générale en vue de son premier vol prévu en principe au deuxième trimestre 2024. La mise à feu réussie du moteur Vulcain 2.1 de l'étage principal du futur lanceur lourd de l'Europe, a fonctionné pendant plus de 7 minutes.
Trois milliards d'euros. C'est le montant record de dons aux associations que les contribuables ont déclaré aux impôts au titre de 2022, selon l'étude annuelle réalisée par le réseau Recherche & Solidarités, en collaboration avec les services de Bercy et que « Les Echos » révèlent en exclusivité. Ce résultat est un soulagement pour les associations bénéficiaires, à qui l'on pronostiquait plutôt un tassement des dons avec la spectaculaire envolée des prix dans le sillage de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique.
Dominique Artus |
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