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N° 56/ Vendredi 8 décembrene Américaine, prix Nobel d’économie
Pour faire avancer la transition énergétique européenne, l’une des croyances bien établies est qu’elle repose sur les start-ups, notamment françaises, à la pointe des innovations. Dans cette newsletter, nous mettons régulièrement en avant des découvertes scientifiques ou technologiques françaises. Mais la réalité est plus contrastée comme le montre la dernière étude de La Fabrique de l’industrie, un think tank présidé par Louis Gallois.
D’après cette étude très sérieuse, la France et l’Europe sont pratiquement absentes du podium dans toutes les innovations de rupture, donc susceptibles de changer la donne. L'examen de douze innovations de rupture, dont huit directement liées au climat révèle que ce sont les Etats-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la Chine qui ont déposé le plus grand nombre de brevets, un marqueur incontournable de l’innovation.
La moitié des brevets pour les États-Unis
Dans les domaines de l'ordinateur quantique et de l'ARN messager, les États-Unis détiennent à eux seuls plus de la moitié des brevets mondiaux. Le Japon, la Chine et la Corée du Sud idem, dans l'hydrogène pour les transports, les batteries pour véhicules électriques, le photovoltaïque ou d’autres secteurs de pointe. Chaque année, la grande majorité des brevets relatifs aux innovations de rupture sont déposés par des entreprises. La recherche publique occupe très souvent une place modeste, où qu’elle soit dans le monde. Mais elle peut jouer un rôle incontournable dans l’initiation des innovations de rupture.
Les labos français à la pointe
Le cas français est particulier dans ce domaine, car le rang tenu par les laboratoires publics et les universités est nettement plus honorable que celui des entreprises. La recherche publique française peut s’appuyer sur des établissements comme le CNRS ou le CEA, qui apparaissent souvent dans le trio de tête des déposants français. Pour autant, et c’est là que le bât blesse, la transmission de connaissances entre laboratoires publics et entreprises n’est pas suffisante. Et les entreprises ont longtemps abandonné la recherche d’innovations aux labos publics voire à des unités délocalisées. Le virage effectué ces dernières années demandera du temps pour que nous retrouvions les podiums dans le dépôt de brevets.
L’or blanc ? Il s’agit du lithium ce minéral indispensable à la fabrication des batteries électriques et donc très recherché. Des expérimentations très avancées montrent qu’il est présent dans les sous-sols alsaciens. C’est à Rittershoffen (Bas-Rhin) que le groupe minier français Eramet et Électricité de Strasbourg (ES) expérimentent depuis un mois une unité pilote d’extraction directe de lithium.
Des eaux salées à très haute température
Depuis 2019, Eramet a noué un partenariat avec le groupe alsacien pour prélever au passage du lithium dans les saumures, ces eaux salées à très haute température présentes dans les roches. Le projet, dénommé Ageli (Alsace Géothermie Lithium) doit être testé pendant six mois, afin de démontrer l’efficacité du procédé technique et de s’assurer de la stabilité sur une longue durée du lithium extrait. L'objectif est de mettre en place une double exploitation : la géothermie permet d'extraire le lithium tout en étant utilisée pour l'énergie qu'elle dégage.
Un quart des besoins de l’automobile
En février dernier, Roland Lescure, ministre délégué à l'industrie, a même annoncé que l'Alsace couvrirait à terme un quart des besoins de l'industrie automobile française. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Mais les objectifs sont déjà fixés pour le projet : la production, d’ici à 2030, de 10 000 tonnes de carbonate de lithium alsacien par an, soit un volume équivalent à 250 000 batteries pour les voitures électriques. Il irait alimenter les « gigafactories » de la « vallée de la batterie » autour de Dunkerque. Cela correspondrait à 10 % à 15 % des besoins de l’ensemble de l’industrie automobile française. De quoi alléger la facture énergétique.
LE CHIFFRE |
C’est un record, le montant total reversé aux salariés du SBF 120 a atteint 5,9 milliards d'euros l'an passé, que ce soit sous forme de participation, d'intéressement ou encore d'abondement. Soit une moyenne de 5496 euros par personne.
De la rue à l'espoir : Elizabeth, ex-sdf, a passé 4 ans à la rue. Après une rencontre décisive à l'hôpital, elle veut aujourd’hui venir en aide à ses anciens compagnons de rue grâce à son association.
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Dominique Artus |
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